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"Babygirl" : histoire d'un B-case signé Corpsquad, sur un nouveau genre cinématographique.

Photo du rédacteur: Alexandra GiacaloneAlexandra Giacalone

L’actualité de la semaine bouleverse quelque peu notre ligne éditoriale puisque 2025 démarre fort à Hollywood avec le lancement du film d'Halina Reijn, Babygirl. Nous devions parler de ce phénomène, affaire de stratégie business.

"Babygirl" marque une étape significative dans l’évolution des genres cinématographiques. 

Après deux décennies de chasteté sur grand écran, un sursaut de fréquentation des salles obscures et une viralité des plateformes, et oui, le cinéma ne cesse de s’adapter, de se réinventer. La fin des années 90 a marqué le succès de récits peinant à dépasser la fascination du voyeurisme pour finalement connaître une chute brutale. Mais la nature a horreur du vide, la stratégie aussi et le genre, loin d'être une régression nostalgique, se réinvente aujourd'hui.


Nous ne spoilerons pas l'intrigue. Ici, c'est le sous-jacent qui nous intéresse : le développement d'un nouvel axe.


Loin des clichés du X, Halina Reijn, à travers ce "psycho-érotic thriller" repousse les limites de la narration visuelle, explorant sans-filtre mais paradoxalement avec nuances, des thèmes comme le désir, le pouvoir et la vulnérabilité. 


Alors, il est où le B-Case?



  1. Dans la Proposition :

    La profondeur psychologique, exhaussée d’une sensualité explicite, défie les codes du cinéma érotique traditionnel.

    Ce nouveau genre, qualifié de « psycho-érotique », crée un trait d'union 3D entre l’art et l’intimité en nous questionnant sur sa légitimité. 

    Contrairement au cinéma X enlisé dans un modèle répétitif, segmentant (il cible davantage le XY que la XX) et misant sur une gratification immédiate, Babygirl plonge le client-spectateur dans une double tension : émotionnelle et physiologique, subtilement construite. A l'univers ultra-robotisé des protagonistes (IA XXL), s'oppose, exacerbé, le balancier de l'humain en réaction.


  2. Dans l’Architecture :

    Contrairement au cinéma X enlisé dans un modèle répétitif, segmentant (il cible davantage le XY que la XX) et misant sur une gratification immédiate, Babygirl plonge le client-spectateur dans une double tension : émotionnelle et physiologique, subtilement construite. 


L'après #MeToo dans tout ça? Il impose une réflexion profonde sur une représentation plus nuancée et réaliste des rapports humains et du pouvoir à l'écran. Évidemment les protagonistes en parlent, en clin d’œil mis en abime.

Mais il y a du bon aussi, puisqu'en coulisses, le mouvement aura donné naissance à un nouveau métier : le coordinateur d'intimité.

Celui-ci, celle-ci, engagé pour assurer une conformité aux règles, veillera à enrichir les scènes délicates, de nuances artistiques.



  1. Dans l’Équation : 

    Le film s’inscrit dans une stratégie qui répond à un public élargi, de tous sexes, en quête d’une expérience plus cérébrale, énigmatique et tout aussi charnelle. Le bilan parle de lui-même : 6 victoires remportées, 18 nominations de la profession. Côté public, pas de demi-mesure : on aime, on déteste …mais on s’interroge encore après. Job done?

    Plus équivoques qu'Anora, d’autres productions analogues suivront cette année : l’étude de marché aura ouvert les chakras.


Conclusion :


Avec plusieurs degrés de lecture, un style  nuancé-raffiné (féminin?) et des personnages multidimensionnels, Babygirl nous démontre que l’érotisme peut aussi être une œuvre d’art captivante, attirant un public plus large et redéfinissant les standards du vertical contemporain selon les tendances… du client.



À la semaine prochaine pour parler jeunesse et holocratie… Stay tuned.



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